Facebook teste l’arrivée du chiffrement de bout en bout par défaut sur Messenger. Dans le cadre de cette expérimentation, toutes les conversations seront automatiquement chiffrées. Facebook ne pourra pas les consulter ou les fournir à la demande de la justice.
C'est subtil en ceci que le chiffrement sera réel et de bout-en-bout donc pour un hacker lambda, ce sera difficile voir impossible à intercepter, notamment via des attaques d'homme au milieu (avec un faux routeur "gratuit" dans un Starbucks, par exemple).
Mais...
Demandes-toi si la NSA permettrait ce chiffrement.
En fait, si ce chiffrement est permis, c'est probablement qu'ils ont la clé, comme pour les autres chiffrements commerciaux mais naturellement, ce sont-là des secrets d'État. On peut juste explorer la conjecture que vu ce qu'on sait sur eux, ils ne permettraient pas qu'un vrai chiffrement permettent à des espions du monde entier d'échanger entre-eux, sans être dérangés, dans Facebook ; )
Mais...
En plus de la clé, il est aussi possible que Facebook s'y prenne légèrement différemment.
As-tu remarqué que Facebook enregistre chacun des caractères que tu écris afin de t'aider, par exemple, avec l'orthographe? Ou des suggestion de mots... et bien, il se pourrait que le message via Messenger soit bel et bien encrypté mais que le processus de création de ce même message, lui, soit retourné en clair dans un processus administratif parallèle, chez Facebook... et à quiconque a accès à ces caractères inscrits (ce qui revient au même que le message encrypté, la majorité du temps).
Ou encore...
Et là c'est dystopique au possible...
Après plus d'une décennie à analyser TOUT ce qu'on fait et qu'on ne fait pas, dans Facebook, peut-être qu'une IA est rendue capable de prédire à un degré de certitude bluffant ce qui aurait été écrit dans nos messages, même s'ils sont encryptés.
Ça fait longtemps que l'idée du double numérique circule et personne ne sait si une IA de Facebook ou des services de renseignement ne serait pas déjà en fonction depuis des années, en train d'être entraînée à nous connaître mieux que nous-mêmes.
Comment savoir?
Car on voit bien que ces projets d'IA sont capables de prodigieuses analyses alors qui sait s'ils sont rendus tellement efficaces dans leur surveillance contextualisée qu'ils n'ont même plus besoin de suivre au caractère-près ce qu'on écrit pour nous profiler.
Et s'ils ont besoin de nos contenu prétendument crypté, qu'est-ce qui nous assure qu'ils n'ont pas le loisir de désactiver notre encryption de manière discrète et temporaire, le temps qu'ils puissent valider nos envois et échanges?
Ça fait drôle d'avoir à penser aussi loin mais au fond, à la vue des dernières avancées technologies, incluant avec l'IA, est-ce qu'on peut vraiment se permettre de ne pas y penser?
-- -- --
