C'est la Chine qui a le pire bilan pour ce type d'oppression, à travers le monde.
Les voix dissidentes qui défient le régime autoritaire deviennent des exemples pour faire taire.
Journalistes et défenseurs des droits humains. Groupes de la diaspora et membres de la famille des exilés. Militants politiques, dissidents et dirigeants de la société civile.
Ce qui ressemble à des incidents isolés considérés séparément - un assassinat ici, un enlèvement là-bas - constitue en fait une menace constante à travers le monde qui affecte la vie de millions de personnes et change la façon dont les militants, les journalistes et les individus ordinaires mènent leur vie . La répression transnationale n'est plus un outil exceptionnel, mais une pratique normale et institutionnalisée pour des dizaines de pays qui cherchent à contrôler leurs citoyens à l'étranger.
Son impact sur les droits des victimes est grave. Même ceux qui ne sont pas directement visés peuvent décider en fonction de la menace contre leur communauté de garder le silence. C'est le cas de la violence la plus extrême: un seul meurtre ou une seule restitution fait des vagues dans un vaste cercle de personnes. Mais même les menaces numériques ou l'intimidation familiale - les formes les plus simples et les plus courantes de répression transnationale - créent une atmosphère de peur parmi les exilés qui imprègne les activités quotidiennes.
Il s'agit d'une situation préoccupante pour tout le monde puisque ça influence de nombreux comportements des ressortissants étrangers lorsqu'ils tentent de refaire leur vie, ailleurs que dans leur pays d'origine.
Ça pourrait expliquer, au moins en partie, pourquoi certains immigrants au Canada insistent pour entretenir des liens avec leur pays d'origine.
Via la religion, l'observance de coutumes, les allégeances politiques ou la conformité à des règles de vie du pays d'origine, il se pourrait qu'un immigrant tente d'appaiser les menaces qui pourraient lui incomber s'il devait tourner le dos à son pays d'origine, d'une manière qui déplairait au régime de celui-ci.
Ça n'explique évidemment pas tout mais il pourrait y avoir une emprise de cette nature contre des immigrants venant de ces pays oppressifs lorsqu'ils tentent de refaire leur vie au Canada, aux États-Unis ou en Australie, des pays qui typiquement n'attaquent pas leurs ressortissants, à l'étranger (bien qu'avec les actions secrètes de la CIA, aux États-Unis, ça pourrait se produire aussi sans être formellement comptabilisé).
Une forme de violence méconnue qui pourtant, existe et ce rapport le confirme.
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